L'exposition sera visible à l'aéroport de Luxembourg au mois d'août 2024, entre le terminal A et le terminal B.
Chaque photo est disponible à l'achat au profit de la Fondation 1 Ocean - plus d'infos auprès de nancy.thomas@imslux.lu
La Vallée aux Mille Roses - Polynésie française (cliquer pour écouter)
Au large de Tahiti, l’équipe 1 OCEAN et les scientifiques du CRIOBE-CNRS mettent en lumière l’existence d’un récif hors du commun, entre 35 et 80 mètres de fond. Digne de l'œuvre d’un grand couturier, la Vallée aux Mille Roses enchante ses spectateurs par son esthétique singulière et ses étranges pétales orientés vers la surface, grâce auxquels les coraux parviennent à capter la lumière indispensable à leur survie. Au cours de cette mission, les plongeurs ont parcouru près de trois kilomètres sans toutefois parvenir à atteindre les limites du récif. Pour les scientifiques, il s’agit d’une découverte scientifique d’envergure : la Vallée aux Mille roses pourrait être l’un des récifs profonds les plus vastes au monde, dans un état de conservation inégalé. Aujourd’hui, les récifs profonds - ou mésophotiques - demeurent extrêmement méconnus. Préservés des effets du réchauffement climatique, ils pourraient toutefois être l’avenir des récifs coralliens.
La grande migration du vivant - Afrique du Sud (cliquer pour écouter)
Chaque année, lorsqu’arrive l’hiver austral, une pulsion animale hors norme fait frémir la côte Est de l’Afrique du Sud. Pour des raisons qui nous échappent encore, plusieurs millions de sardines quittent au même instant le cap de Bonne Espérance pour migrer vers le Nord. De gigantesques bancs se forment alors, assombrissant la mer. C'est le début d’un long voyage de plus de 1500 kilomètres, de la baie d’Algoa à la côte Sud du Kwazulu Natal. Presque instantanément, des dizaines de milliers de dauphins, requins, fous du Cap, et rorquals de Bryde se joignent à la fête, donnant lieu à des scènes de prédation sans commune mesure. En termes de biomasse, c’est la plus grande migration du règne animal. Ici, des dauphins communs, foncent à toute allure sur leurs proies. Leur objectif : désolidariser les sardines afin de faciliter la chasse.
L’arche de Noé des profondeurs - Méditerranée (cliquer pour écouter)
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Au cours de l’été 2022, les températures particulièrement élevées entraînent un épisode de mortalité massif des gorgones rouges (Paramuricea Clavata), animal emblématique et endémique de Méditerranée. En cause, une bactérie semblable à celle responsable du choléra chez l’homme, qui prolifère lorsque les températures deviennent trop importantes. Toutefois, les gorgones vivant en dessous de 30 mètres demeurent pour le moment relativement épargnées, protégées des vagues de chaleur par les eaux de surface qui agissent comme un bouclier thermique. Face à l’urgence climatique, l’UNESCO et la Fondation 1 OCEAN ont lancé le programme d’exploration scientifique, “l’Arche de Noé des profondeurs”. L’objectif : comprendre comment les zones profondes pourraient devenir un refuge pour cette espèce unique, indispensable clé de voûte de la biodiversité méditerranéenne.
Cheminées hydrothermales de “Smoking land” - Archipel des îles Éoliennes, Méditerranée (cliquer pour écouter)
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“Les volcans sous-marins de Panarea sont l’un des paysages les plus marquants qu’il m’ait été donné de voir. On est parfois à plus de soixante dix mètres de profondeur, au beau milieu d’un champ de cheminées volcaniques qui crachent des fluides brûlants et toxiques… C’est une ambiance époustouflante, où l’on est à la fois enveloppés par le silence infini de l’Océan et témoins de ce spectacle dantesque, un peu comme si l’on se trouvait aux portes des enfers. On comprend alors que la Terre est vivante. Depuis la surface, on ne se doute de rien.” - Alexis Rosenfeld
Éruption de gaz volcanique - Archipel des îles Éoliennes, Méditerranée (cliquer pour écouter)
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À seulement quelques mètres de profondeur, des éruptions de gaz s’échappent de la chambre magmatique du volcan sous la forme d'impressionnants rideaux de bulles. Dans certaines zones, le volcan dégage même plus d’un million de litres de gaz par jour. A la base des colonnes de gaz, le fond est parsemé de tâches blanches. Il s’agit en réalité d’amas de bactéries qui se nourrissent principalement de carbone et constituent le premier maillon de la chaîne alimentaire.
Blanchissement corallien - Moorea, Polynésie française (cliquer pour écouter)
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Confrontée au réchauffement climatique, cette colonie corallienne est en train de blanchir. Le corail a la particularité de vivre en symbiose avec une algue, qui vit logée à l’intérieur de ses tissus. C’est elle qui apporte au corail toute sa couleur et qui lui apporte, grâce à la photosynthèse, l’essentiel de son énergie. Cependant, quand la température devient trop chaude, l’animal expulse l’algue et blanchit. Si les températures ne reviennent pas rapidement à la normale, le corail meurt en seulement quelques semaines.
Coraux champignons - Archipel des Gambiers, Polynésie française (cliquer pour écouter)
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Les Fungia, ou "coraux champignons", sont des coraux durs de forme circulaire ou ovale qui ont la particularité de ne pas être fixés sur le fond marin et de pouvoir se déplacer. Constitué d'un polype unique et non d'une colonie, ce corail solitaire doit créer la rencontre pour se reproduire. Ici dans le lagon de Rikitea, plusieurs dizaines d'individus se sont rassemblés pour faciliter l'échange de gamètes reproductifs.
Jeune tortue à la découverte du grand large - Atoll de Tetiaroa, Polynésie française (cliquer pour écouter)
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Après avoir passé plus de deux mois dans un nid creusé dans le sable, cette jeune tortue quitte la plage pour gagner le large. Si elle échappe aux prédateurs, elle reviendra sur la même plage dans plusieurs années et creusera à son tour un nid pour sa progéniture. Situé dans l’archipel de la Société, l’atoll de Tetiaroa est un site de nidification important pour les tortues vertes. Comme dans toute la Polynésie française, elles y sont strictement protégées.
Une cité sous la mer - Maldives
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S’ils ne couvrent que 0,2 % du fond de nos océans, les récifs coralliens abritent en revanche plus d’un quart de toute la biodiversité marine. Foisonnants de vie, les récifs en bonne santé ressemblent à s’y méprendre à de véritables cités sous la mer. Ici, aux Maldives, une anémone abrite deux poissons-clowns de Seba, sous le regard d'un baliste à rayures orange. Les demoiselles, fusiliers et poissons-soldats survolent la scène et l’on distingue même, près de la surface, la silhouette d’un thon. Les alcyonaires, éponges et antipathaires complètent cette fabuleuse fresque du vivant.
Scène d’accouplement de tortues vertes - Mayotte, Océan Indien (cliquer pour écouter)
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La première fois, on ne voit toujours qu’une seule tortue. Ce n’est qu’ensuite que l’on se rend compte de ce que montre vraiment l’image : l’accouplement en pleine eau de deux tortues vertes qui se superposent. Placé au-dessus de la femelle, le mâle s'accroche à la carapace de sa partenaire à l'aide des griffes qu'il porte sur ses nageoires. Ces dernières jouent un rôle primordial au moment de la reproduction. Essentiellement herbivores, ces tortues se nourrissent dans les herbiers, particulièrement abondants dans la région de Mayotte. Créé en 2010, le Parc naturel de Mayotte est le premier parc marin mis en place par la France en outre-mer.
Baleine à bosse et son baleineau - Océan Pacifique, Archipel des îles Australes, Polynésie française (cliquer pour écouter)
Dès la fin de l’été austral, les baleines à bosse entament une migration de plusieurs milliers de kilomètres pour rejoindre les eaux chaudes des régions tropicales et subtropicales. De juin à octobre, elles mettent bas, se reproduisent et allaitent leur unique petit avant de repartir vers les eaux plus riches de l’Antarctique. Elles y reconstitueront leurs réserves de graisse en se nourrissant essentiellement de krill et de petits poissons.
Jeux d’ombres - Océan Pacifique, Bahamas (cliquer pour écouter)
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Les dauphins tachetés vivent essentiellement dans le Gulf Stream, un courant océanique chaud prenant sa source entre la Floride et les Bahamas. Dans les années 1960 et 1970, les captures accidentelles dans les filets de pêche ont fait chuter sa population de 25 % mais aujourd'hui, grâce à la réglementation internationale sur la pêche au thon et aux mesures de protection nationales, le dauphin tacheté pantropical est le deuxième cétacé le plus commun après le grand dauphin. Ici, dans les eaux cristallines des Bahamas, un Dauphin tacheté et un jeune Grand dauphin jouent côte à côte, donnant presque l’illusion d’un seul animal et de son ombre sur le sable.
Les derniers des Siréniens - Mer Méditerranée, France (cliquer pour écouter)
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Avec les lamantins, leurs plus proches parents, les dugongs sont les seuls mammifères marins à être exclusivement herbivores. Ils se nourrissent en broutant les herbiers ce qui leur vaut le surnom de « vaches de mer ». Ils peuvent avaler 30 à 40 kg d’herbes marines par jour. Le dugong et le lamantin sont les deux seules espèces restantes de l'ordre des siréniens depuis la disparition de la rhytine de Steller au XVIIIe siècle, moins de 30 ans après sa découverte par les occidentaux. Le dugong vit majoritairement le long des côtes, ce qui en fait un animal extrêmement vulnérable aux pressions anthropiques. Ils subissent notamment les conséquences du passage des bateaux, de la pêche, de la pollution, et de la disparition des herbiers marins. En 2019, il restait moins de 40 000 individus dans le monde.
Le monde de Némo - Océan Indien, Maldives (cliquer pour écouter)
Les anémones constituent un refuge déterminants pour la reproduction des célèbres poissons-clowns. Les couples s'y rencontrent et se prêtent d'abord à une parade amoureuse avant de préparer le nid qui accueillera leurs œufs. En échange du gîte, le poisson défend ardemment l’anémone contre les prédateurs : c’est ce que l’on appelle une relation mutualiste, car chaque espèce bénéficie de la présence de l’autre.
Le plus grand poisson du monde - Océan Indien, Djibouti (cliquer pour écouter)
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Le requin baleine est le plus gros poisson au monde : il peut mesurer 18 mètres de long et peser jusqu’à 50 tonnes ! Il est totalement inoffensif pour l’Homme et ne se nourrit que de plancton. Son grand corps foncé est entièrement marqué de taches blanches plus ou moins régulières. Les chercheurs utilisent d’ailleurs ces tâches comme une carte d’identité : elles leur permettent de reconnaître les différents individus ! On trouve des requins baleines dans toute la zone tropicale des trois grands océans. Ils évoluent le plus souvent entre la surface et une centaine de mètres de profondeur. Découvert par l’Homme en 1828, le requin baleine a toujours fait partie des espèces pêchées par les populations locales comme en Indonésie où ils sont pêchés au harpon. Actuellement, ils sont protégés en Australie, aux Maldives et aux Philippines. Ici, le photographe a décidé d'utiliser de puissants éclairages pour attirer, de nuit, les requins baleines, à la poursuite du plancton.
Un chapon dans le Parc National des Calanques - Mer Méditerranée, France (cliquer pour écouter)
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Passés maîtres dans l’art du camouflage, le chapon - ou grande rascasse rouge - se confond à merveille avec les fonds rocheux. Pour se défendre, il peut aussi compter sur sa nageoire dorsale qui est capable de délivrer un puissant venin en cas de piqûre. Présent dans toute la Méditerranée, le chapon fait partie des espèces que l’on trouve au sein du Parc National des Calanques. Instauré en 2012, le parc s’étend entre Marseille et La Ciotat et couvre près de 2630 hectares en mer.
Barbiers à queue de lyre dans un récif corallien - Mer rouge (cliquer pour écouter)
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Composé de coraux durs Acropora et de coraux mous, ce récif de mer Rouge fourmille d'anthias, aussi appelés barbiers à queue de lyre. Ici, on observe en majorité des femelles aux couleurs orangées. Les mâles, beaucoup moins nombreux, sont plus grands et de couleur violette. Toutefois, cette espèce est hermaphrodite : si un mâle meurt, la femelle dominante du groupe changera de sexe et deviendra mâle.
Dauphin tacheté et son petit - Océan Pacifique, Archipel des Bahamas, Bimini Island (cliquer pour écouter)
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Une fois sa maturité sexuelle atteinte, le dauphin tacheté femelle met au monde un bébé tous les 3 à 4 ans. Le bébé, qui ne comporte pas de tâche, est allaité durant une année entière, et reste auprès de sa maman durant près de 3 ans. Les taches apparaissent à l’âge d’un an sur le ventre, les flancs et le dos. A deux ans, le petit dauphin est recouvert de taches. Comme les requins baleines, la robe de chaque dauphin tacheté est unique.
Carangue au dessus du récif - Océan Pacifique, Polynésie française (cliquer pour écouter)
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Au cœur de l’Archipel des Gambier, en Polynésie française, une superbe carangue dentue passe au-dessus d’un récif, certainement à la recherche d'une proie. Très répandue dans les régions tropicales et subtropicales, la carangue dentue vit généralement en banc près du plateau continental. Elle se nourrit de manière opportuniste avec un goût prononcé pour les vers, échinodermes, et petits mollusques. Certains scientifiques pensent même que la carangue serait capable de filtrer l’eau pour se nourrir de zooplancton !
Mer de corail, l’Océan originel - Océan Pacifique, Nouvelle-Calédonie (cliquer pour écouter)
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Véritable temple de la biodiversité marine, la mer de Corail compte parmi les zones les mieux préservées de la planète. Située entre les côtes australiennes et l’archipel du Vanuatu, la mer la plus vierge au monde comprend notamment les récifs de Petrie et d'Astrolabe, détenteurs du record mondial en termes de densité de poissons.
Pour protéger ce bien commun d’exception, une partie des eaux calédoniennes a été transformée en parc naturel qui s'étend sur 1,3 million de kilomètres carrés tout autour de l'archipel. Ce parc est la plus grande aire marine protégée de France et la quatrième au monde. Au cœur de ce milieu protégé, les récifs d'Entrecasteaux, classés au patrimoine mondial de l'UNESCO, ont connu un destin unique. Après avoir été exploités pendant des années par l'Homme, ils sont redevenus en seulement un siècle l'un des habitats naturels les plus sauvages de la planète.