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BIODIVERSITÉ

Longtemps en retrait du devant de la scène des actions environnementales plutôt focalisées sur les défis du changement climatique, les enjeux de la biodiversité gagnent peu à peu du terrain. En 2019, le rapport global d’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques de l’IPBES (la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques) déclarait un million d’espèces de plantes et d’animaux menacées d'extinction sur un total estimé de huit millions. Un déclin sans précédent, qui s’alourdit chaque année lors du recensement de la biodiversité par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et la sortie de sa liste rouge des espèces en voie de disparition.

Les innombrables rapports scientifiques et la récente pandémie ont permis de mettre en avant la dépendance de notre santé, notre économie, nos moyens de subsistances et notre qualité de vie au vivant et aux services écosystémiques. Sur le plan alimentaire, 80% des types de cultures dans le monde dépendent de la pollinisation. En matière de médecine, les produits naturels composent, par exemple, 70% des médicaments utilisés contre le cancer. Sur le plan climatique, les écosystèmes marins et terrestres représentent d’énormes puits de stockage pour les émissions carbone issues de l’activité humaine. Les scientifiques parlent d’une séquestration brute de près de 60% des émissions anthropiques mondiales. 

L’avenir des futures générations et la construction d’une société durable dépendent intrinsèquement de la préservation du patrimoine naturel mondial. Néanmoins, l’IPBES constate que l’état actuel des écosystèmes et les scénarios qui se profilent, compromettent les progrès vers la réalisation de 80% des cibles évaluées des objectifs du développement durable de l’ONU liés à la pauvreté, à la faim, à la santé, à l'eau, aux villes, au climat, aux océans et aux terres. En termes économiques, cela se traduit par de lourdes pertes. La dégradation des terres, par exemple, a déjà réduit la productivité de 23% de la surface terrestre mondiale. Autre exemple, tout aussi parlant, l’Union européenne estime à 14,2 milliards d’euros la valeur économique liée à la pollinisation par les insectes.

Les principaux facteurs en cause de l’érosion de biodiversité sont la destruction des habitats, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique, les différents types de pollutions (air, eau, sol, …) et les espèces exotiques envahissantes. Des phénomènes s’inscrivant en réponse à la croissance de la population et de la consommation globale au détriment des espaces verts, des milieux marins (avec deux tiers de l’ensemble des mers altérées et seulement 3% des océans exempts de pression humaine) ou encore des zones humides dont 85% de la surface ont d’ores et déjà disparu. 

En 2021, le World Economic Forum classe la perte de biodiversité et la raréfaction des ressources naturelles parmi les cinq plus grands risques pour l’Humanité. À l’échelle globale, il s’agit d’une prise de conscience inédite du secteur privé vis-à-vis de la détérioration de la nature et ses conséquences sur les entreprises. Le rapport de Dasgupta sur l’économie de la biodiversité publié en février 2021 démontre, quant à lui, que depuis l’essor industriel, les demandes dépassent largement la capacité de la nature à fournir les biens et services dont dépendent les pays développés. Les écosystèmes n’ont plus le temps de se régénérer. Les ressources s’amenuisent. Et la biosphère dont nous faisons partie se dégrade. Toujours en 2021, le Forum d'action des ONG tenu dans le cadre de la première partie de la COP15 en octobre, mentionne également le secteur privé à engager pour tirer parti de la finance verte et des systèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance. 

 

 

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Le sujet était également la thématique phare du Forum annuel d’IMS avec l’intervention de nombreux experts nationaux (MECDD, MHNH, LIST, Natur&Emwelt, ProSud, Ville de Luxembourg…) et internationaux (IPBES, GIEC, WWF, WBCSD, Marie-Monique Robin, Alexis Rosenfeld…) pour une sensibilisation du grand public.

 

 

Tasse et verre

Tasse et verre
  • Temps

  • Difficulté

  • Coût

 

 

 

étApes

- Installation de lave-vaisselles

- Communication nécessaire en amont pour sensibiliser les collaborateurs

Difficultés

- Casse
- Vol
- Stockage
- Hygiène
- Choix de la matière utilisée

bonnes pratiques

- RBC a instauré un système de caution pour éviter le vol et inciter les collaborateurs à réutiliser plusieurs fois une même tasse.

- Electrolux a offert à chaque collaborateur une tasse avec son nom.

- Société Générale a décidé de mettre des messages de sensibilisation à même ses tasses.

Bon à savoir

Les tasses et verres ne sont pas dénués d’impact écologique notamment au moment de la production. Il est estimé qu’il faut utiliser une tasse plus d’une centaine de fois pour amortir ce cout écologique, vis-à-vis du cout de production d’un gobelet. Cependant, les tasses et verres sont facilement recyclables en cas de casse, ce qui les rend plus écologiques qu’un gobelet.

Il est préférable de communiquer en amont sur la mise en place d’un système de tasse, ces communications peuvent inclure une partie de sensibilisation en expliquant notamment pourquoi cette décision a été prise (consommation annuelle/mensuelle de gobelets, protection de l’environnement).

Mieux vaut éviter une phase de transition trop longue où tasses et gobelets cohabitent : ne laissez que des tasses aux collaborateurs.